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L’Ayurvéda

Interview réalisée pour le numéro spécial Inde du magazine Féminin Bio, août/septembre 2016.

Qu’est-ce que le massage ayurvédique ? Quels sont ses bienfaits ?

Le massage ayurvédique est issu du système de soin indien vieux de plus de 5000 ans :  l’Ayurvéda qui veut dire « science, ou connaissance (veda) de la vie (ayur) » en sanskrit. La médecine ayurvédique, reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est considérée comme la plus ancienne médecine holistique au monde et se base sur la nature qui nous entoure et sur la nature profonde de l’individu afin de prévenir les maladies avant même de guérir. Plus qu’une médecine, il s’agit d’une philosophie de vie qui prend en compte tous les aspects du sujet : sa constitution, ses habitudes de vie, ses émotions, son environnement… Elle comprend, entre autres, la médecine naturelle par les plantes, l’alimentation et le massage.
Il existe plusieurs types de massages ayurvédiques qui va du traditionnel « abhyanga » englobant la totalité du corps, au « shirodhara » se concentrant sur le front, en passant par le massage au bol Kansu se pratiquant sur les pieds. Ils peuvent utiliser des techniques de pression, d’effleurement ou de pétrissage et être pratiqués à deux ou quatre mains, avec ou sans huile (chaude ou froide), des poudres de plantes, des farines de céréales ou de légumineuses, des huiles essentielles, des pochons de tissu remplis de riz ou de plantes… etc.
Les bienfaits du massage ayurvédique sont multiples. Il vise à maintenir ou rétablir l’équilibre naturel dans le corps et permet à l’énergie vitale (Prâna) de circuler librement dans tout le corps, en agissant sur tous les domaines : physiologique, psychologique et spirituel. Au-delà de ses bienfaits physiques, il s’agit d’un acte d’attention et d’amour qui, à travers le corps, va nourrir les sens, le cœur et l’âme, à tous les âges de la vie. Outre ses vertus relaxantes, le massage ayurvédique permet :
 – de libérer les toxines, les tensions et les blocages, tonifier les tissus musculaires et de nourrir la peau, assouplir les articulations et la colonne vertébrale
– d’accroître le flux d’oxygène vers les tissus, stimuler les circulations sanguine et lymphatique, renforcer le système immunitaire, améliorer la transmission de l’influx nerveux vers les organes,
– d’augmenter la concentration et la vivacité d’esprit, accroître l’énergie vitale dans le corps, encourager une respiration profonde,
– de favoriser les sensations à la fois d’ancrage et de légèreté, inviter à la pleine conscience de soi dans la globalité : corps, cœur, esprit.

Dans quelle mesure le massage ayurvédique s’adapte-t-il à la personne ?

La particularité du massage ayurvédique est précisément de s’adapter à la personne.
L’Ayurvéda part du principe que toute chose dans l’univers est constitué des 5 éléments, en proportion variable : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther (ou espace). D’après ce principe, l’humain est lui aussi composé de ces éléments. On parle alors de « dosha » pour définir la constitution de base, (« prakriti »), d’une personne en fonction de l’élément qui est dominant chez elle à la naissance : Vata (Air + Éther) symbolisant le mouvement, Pitta (Feu) expression de la transformation, Kapha (Terre et Eau) caractérisant la structure. Selon l’Ayurvéda, les 3 doshas gouvernent les fonctions biologiques, psychologiques et psychopathologiques de l’individu et chacun a des fonctions différentes et propres mais également complémentaires les unes par rapport aux autres. La pleine santé est possible uniquement si les 3 doshas, autrement dit si tous les éléments, sont en harmonie à l’intérieur, comme à l’extérieur. Or, de nombreux facteurs viennent continuellement perturber cet équilibre : l’âge, les saisons, les horaires, le climat, l’environnement en général, l’alimentation, les émotions… qui modifient ainsi la constitution de base, pour en générer une nouvelle plus fluctuante qu’on appelle «vrikriti».
La définition de son dosha s’effectue grâce à un questionnaire précis sur les différents aspects physiques, biologiques et émotionnels de l’individu.
Le massage ayurvédique vise ainsi à rétablir l’équilibre entre les éléments pour revenir au plus près de sa constitution de base. Dans ce sens, il est individualisé et pratiqué en fonction du dosha et des déséquilibres : pour une personne de type Vata, le massage sera lent, enveloppant, régulier, enracinant, dans un environnement rassurant et confortable avec beaucoup d’huile. Une personne de type Pitta aura besoin d’un massage stimulant, rapide et profond, utilisant peu d’huile, dans une atmosphère non surchauffée. Le massage d’une personne de type Kapha sera idéalement plus «sec» accompagné de poudres et très stimulant pour activer davantage le système lymphatique stagnant…

Comment se déroule une séance de massage ayurvédique ?

Généralement, en préambule du massage lui-même, le praticien prend le temps d’échanger avec le consultant sur sa santé, son état général, ses habitudes de vie et éventuellement de définir son dosha si la durée de la séance le permet. Selon son degré d’expertise, s’il est également Docteur en Ayurvéda, il pourra lui prendre le pouls, observer ses yeux ou sa langue afin de choisir au mieux le rythme (lent, rapide, stimulant), la pression (profonde ou en surface), l’huile, la poudre etc. qu’il utilisera en fonction du profil dominant (Vata, Pitta, Kapha). La séance se déroule ensuite au sol ou sur table, habillé, en sous-vêtement ou nu, selon le type de massage choisi. Sa durée peut elle aussi être variable.
Je donne ici des indications qui ne sont pas exhaustives, car il existe selon moi autant de manières de procéder que de praticiens et chaque séance est unique et différente, dans la mesure où elle est personnalisée. Avec le même praticien, une personne pourra vivre une séance différente de la précédente par exemple car précisément ni le praticien, ni la personne, ni l’énergie environnante ne sont les mêmes d’une séance à l’autre.

De nos jours les offres de massages se multiplient, pourquoi choisir le massage ayurvédique ?

Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus.
Personnellement j’ai choisie de pratiquer le massage ayurvédique car je me sens profondément en lien avec la nature et les éléments et je pense que toutes les raisons et les solutions de nos maux sont dans la nature, donc dans notre nature. J’ai eu l’occasion d’expérimenter sur mon chemin le lien puissant qui existe entre le corps, le cœur et l’esprit et je suis totalement en accord avec cette philosophie de vie qui considère l’humain dans sa globalité, prenant en compte l’environnement ainsi que les aspects physiques, psychiques et spirituels de l’être, pour parvenir à l’équilibre intérieure et à l’harmonie avec l’extérieur.

Comment se forme un masseur en massage ayurvédique ?

Il existe plusieurs voies pour se former au massage ayurvédique et les formations peuvent être de durées variables.
Le praticien en massage ayurvédique a le choix de se former aux massages dans le cadre d’une formation complète en Ayurvéda par exemple (il sera alors Docteur en Ayurveda après 5 ans d’étude au minimum) ou apprendre uniquement les massages ayurvédiques. Il peut suivre un enseignement en France en choisissant une longue formation sur une année, avec des sessions de plusieurs jours et des possibilités de post-formation ou bien par épisode, en allant pas à pas… Il peut également aller en Inde où les offres de formation abondent dans des centres, collèges ou écoles plus ou moins reconnues par le gouvernement. J’ai choisi d’aller à la source en me formant en Inde, à plusieurs endroits et je peux observer que l’approche est différente dans le sens où en Inde le massage ayurvédique est considéré comme une véritable médecine, profondément lié à la santé, alors qu’en France il est davantage perçu comme du bien-être ou du confort.
A noter qu’en France, il n’existe pas de reconnaissance officielle de praticien en massage ayurvédique, il n’y a donc pas de diplôme officiel reconnu par les autorités légales. Chacun est libre de s’installer avec le bagage qu’il a. Les formations en France proposent en général des conseils d’installation au niveau des statuts et du cadre juridique français, ce qui ne sera pas le cas des enseignements en Inde.

Comment choisir son masseur ?

Le choix du praticien dépend selon moi de la sensibilité et des besoins de chacun. Mais devant la multitude d’offres, il n’est effectivement pas toujours aisé de s’y retrouver et de faire un choix, surtout quand il s’agit «d’abandonner» son corps à un inconnu.
Une porte d’entrée possible selon moi est «le bouche à oreille». Même si ce qui est vrai pour une personne ne l’est pas automatiquement pour une autre, puisque nous sommes tous différents à chaque instant, il permet néanmoins de poser des questions à une personne connue, pour affiner son ressenti. Ensuite, les sites web sont à mon sens des vitrines intéressantes pour se faire une idée grâce aux mots et aux photos utilisés, pour «sentir» l’atmosphère ainsi que le degré d’humilité du praticien et pour vérifier certaines informations utiles comme le statut choisi pour pratiquer légalement, le niveau de formation (s’il n’existe pas de diplôme reconnu en France, tout institut de formation sérieux délivre un certificat ou une attestation de suivi), l’explication du déroulé de la séance qui inclut idéalement un échange avant le massage… Pour compléter le ressenti et se décider, il peut être bénéfique de poser toutes les questions en suspens directement au praticien par téléphone, pour s’assurer par exemple qu’il pratique régulièrement, qu’il n’offre pas de remède miracle ou qu’il connaît le futur en faisant des promesses, que ses réponses vous paraissent sensées, qu’il offre une écoute empathique de vos besoins… Le lieu (à proximité ou non), le tarif (cohérent selon la durée par exemple), les témoignages ou références (vous semblent-il sincères, réels) peuvent également être des indicateurs.
Le choix du praticien reste à mon sens très personnel. L’important selon moi est d’abord de se sentir en confiance puis une fois cette confiance installée, de ne s’attacher à aucune attente de résultat pour pouvoir accueillir ce qui arrive dans l’instant présent et cueillir les fruits du partage.

Peut-on pratiquer l’auto-massage ? Comment ? A-t-il les mêmes bienfaits qu’un autre massage ?

Oui, oui et oui, bienvenu à l’auto-massage ! Rien de tel que de prendre un temps pour soi et avec soi, pour se connecter à son corps, son cœur et son esprit, en conscience, en confiance et en bienveillance.
Voici par exemple comment procéder pour le visage :
Utiliser une huile appropriée, sélectionnée selon la texture, l’odeur, les propriétés qui font du bien, en accord avec son type de peau.
Commencer par le front en faisant des mouvements amples qui vont d’une tempe à l’autre, en utilisant la paume d’une main. Puis appuyer avec une pression soutenue sur les sourcils à l’aide du bout des doigts de chaque main, en partant du 3ème œil (point entre les sourcils) vers les extrémités. Cela détend les tensions nerveuses. Continuer en descendant sur le visage avec des pressions plus ou moins fortes, en allant de l’intérieur vers l’extérieur : sous les yeux (le long des arcades inférieures), sur les arrêtes du nez (en suivant le contour des pommettes), sous le nez (en suivant la lèvre supérieure jusqu’aux lobes des oreilles), sur le menton (en suivant la lèvre inférieure jusqu’aux lobes des oreilles), sous la mâchoire, (toujours du centre vers les extrémités). Terminer par des grands mouvements de chaque main entière (paume et doigts à plat) qui partent du front et englobent tout le contour du visage jusqu’au menton.
Il existe des vidéos sur internet qui sont très bien faites.
Bien sûr l’auto-massage est différent d’un massage pratiqué par quelqu’un d’autre, car le sujet est à la fois donneur et receveur. En cela il est très intéressant et bénéfique car il permet de mieux se connaître, en découvrant certaines parties de son corps et certaines sensations d’une autre manière. Il sera d’autant plus profitable qu’il sera réalisé en conscience, en étant à son écoute et centré sur ses gestes et sur la pression donnée, plutôt que de manière automatique et machinale. Pratiqué chaque matin au lever, il permet de faire circuler l’énergie endormie, de se mettre joyeusement en mouvement et de profiter pleinement de la journée qui arrive.

Le massage ayurvédique se fait-il sur l’intégralité du corps ou seulement sur une partie ?

Il englobe généralement tout le corps, du bout des pieds au bout des cheveux, mais il existe également des soins spécifiques sur une seule partie du corps comme le front (Shirodhara), les pieds (bol Kansu)…etc. Dans le cas des soins « partiels » l’effet reste global sur la totalité du corps car « tout est relié » grâce aux différents canaux qui parcourent le corps entier. Par exemple, le massage des pieds au bol Kansu n’agira pas uniquement sur les pieds mais aura un effet sur ce qu’on appelle en ayurvéda « les 5 feux » : les yeux, le cerveau, le foie et le sang, l’intestin grêle et la peau)…
Tout est possible selon les lois de la Nature.

Beaucoup d’offres concernent le massage ayurvédique pour femmes enceintes et bébés, quel intérêt pour eux ?

En Inde, une femme enceinte reçoit un massage dès le 3ème mois de grossesse : de 3 à 6 mois la fréquence est d’une fois toutes les semaines ou toutes les 2 semaines, puis 2 ou 3 fois par semaine jusqu’à l’accouchement. Il est pratiqué debout pour une partie afin de renforcer la résistance du corps, puis en position assise, adossée et jambes allongées, pour l’autre partie. La séance dure en moyenne 30 à 40 minutes.
Il permet de relaxer le corps dans sa globalité, de réduire les tensions musculaires et articulaires, de renforcer les muscles en vue du travail lié à l’accouchement, de nourrir et d’assouplir la peau pour favoriser son élasticité et réduire ainsi les risques de vergetures, de diminuer les douleurs dorsales, lombaires et abdominales, de limiter la constipation et les risques d’hémorroïdes, ainsi que d’apaiser les émotions. C’est également un moment précieux pour la femme enceinte dans le sens où elle s’offre (à elle et au fœtus) le temps de se poser, de se reposer et de souffler avant de repartir dans un rythme souvent soutenu, au gré des hormones fluctuantes. C’est aussi l’occasion d’observer son corps qui se transforme et de se relier plus directement et profondément à son bébé.
De même, en Inde, le bébé est massé quotidiennement dès le 2ème jour après la naissance.
Le massage est bénéfique pour le développement physique et psychique de l’enfant, favorisant la croissance et la libération des émotions. Il régule Vata, en réduisant l’air à l’intérieur du corps, il limite la constipation et les coliques, facilite le transit et la circulation sanguine, soulage les gaz et les reflux. Il permet d’augmenter l’appétit et de favoriser le sommeil. Il agit sur la structure du bébé et aide à former le corps dans sa globalité, grâce au stretching (étirements) réalisé sur les membres supérieurs et inférieurs, tout en assouplissant les articulations. Outre la vertu de calmer bébé, il est aussi une formidable opportunité de communication pour lui montrer qu’il est en sécurité dans son nouveau monde et qu’il est aimé, accueilli et respecté. Le massage contribue à construire le lien d’amour et est particulièrement recommandé pour les nourrissons prématurés dont le poids augmente plus rapidement qu’en cas d’absence de toucher, comme le montrent certaines études.
Il semblerait également que le toucher soit le 1er sens à se développer in utéro et le dernier à s’éteindre avant notre mort, de même que la peau est notre plus grand organe et la plus importante connexion de l’être humain avec son environnement.

Selon les textes anciens de l’Inde sur l’Ayurvéda, le massage doit se pratiquer tous les jours. Comme c’est impossible de nos jours de suivre ce précepte par manque de temps, respecte-t-on vraiment les principes de l’ayurvéda en faisant un massage seulement de temps en temps ?

Effectivement, dans les anciens traités ayurvédiques, au-delà d’une thérapie corporelle, le massage est surtout une pratique d’hygiène de vie au quotidien… En Inde, encore de nos jours, le massage est presque un réflexe de vie. Dans nos sociétés où tout va de plus en plus vite et où le « tout, tout de suite » prime, il est effectivement difficile de maintenir une pratique quotidienne… Mais pas impossible grâce à l’auto-massage. Tout dépend des priorités que l’on se fixe. J’encourage chacun à prendre ce temps précieux pour soi, même s’il s’agit uniquement de 5 minutes d’auto-massage le matin ou le soir, sous ou après la douche par exemple. Je peux observer combien ma journée est différente selon que je m’accorde ce temps de connexion ou non, à travers ma concentration, mon lien au monde, ma joie intérieure, mon acceptation de ce qui est, ma capacité à être dans l’instant présent…
Et si le massage ayurvédique réalisé en cabinet n’est pas possible tous les jours et qu’en cela on ne colle pas à la lettre aux principes de l’Ayurvéda décrit dans les textes anciens, peut-être peut-on se rappeler la loi de l’impermanence, Anicca en sanskrit et que la société évoluant, des ajustements sont parfois nécessaires. Ce qui est important à mon sens est d’être en accord avec ses besoins propres, pour favoriser l’équilibre intérieur et être en harmonie avec l’extérieur…
En cela les grands principes de l’Ayurvéda sont bien respectés.

Interview réalisée pour le numéro spécial Inde du magazine Féminin Bio, août/septembre 2016.

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